Cette étude concerne des patients atteints d’un syndrome myélodysplasique ou d’un myélome multiple en rechute ou réfractaire, ou encore de différents types de lymphome : lymphome de Hodgkin, lymphome médiastinal primitif à grandes cellules B, lymphome non hodgkinien PD-L1 positif, lymphome folliculaire et lymphome diffus à grandes cellules B. Dans tous les cas, le lymphome doit être en rechute ou réfractaire après un ou plusieurs traitements. Le statut PD-L1 positif indique que les cellules cancéreuses expriment fortement la protéine PD-L1, qui est un marqueur d’échappement des cellules cancéreuses à l’action du système immunitaire.
L’étude a pour objectif d’évaluer l’efficacité d’un traitement par l’immunothérapie pembrolizumab dans ces différentes situations.
Au moment de la suspension du recrutement, les inclusions concernaient uniquement des patients atteints d’un lymphome diffus à grandes cellules B. Ces patients recevaient une combinaison de pembrolizumab et de lénalidomide.
Le pembrolizumab (Keytruda®) est un médicament d’immunothérapie. Il bloque une protéine, appelée PD-1, qui est présente à la surface des lymphocytes (des cellules du système immunitaire). Cette protéine empêche le système immunitaire d’agir contre les cellules cancéreuses. En la bloquant, le pembrolizumab est susceptible de permettre au système immunitaire d’agir efficacement contre les cellules cancéreuses. Ce médicament dispose d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement du lymphome de Hodgkin en rechute ou réfractaire après échec d’une autogreffe de cellules souches et d’un traitement par brentuximab vedotin, ou lorsqu’une autogreffe n’est pas envisageable après échec d’un traitement par brentuximab vedotin.
Le lénalidomide (Revlimid®) est un médicament dit immunosuppresseur qui agit sur les cellules cancéreuses par différents mécanismes. Il dispose actuellement d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement du lymphome à cellules du manteau.
Le lénalidomide se présente sous forme de gélules à avaler. Le pembrolizumab est administré par voie intraveineuse au cours de perfusions.
Les patients participant à l’étude qui sont atteints d’un lymphome diffus à grandes cellules B reçoivent le pembrolizumab au cours de perfusions réalisées toutes les 3 semaines. Dans le même temps, ils prennent le lénalidomide par voie orale chaque jour pendant 3 semaines. La prise du médicament est ensuite interrompue pendant 7 jours, puis à nouveau repris pendant 3 semaines et ainsi de suite.
Le traitement est poursuivi tant qu’il est bénéfique, au maximum pendant 2 ans.
L’étude est réalisée en ouvert ; les participants et les médecins savent quel traitement est administré.